Dans le cadre de la Semaine des Lycées Français du Monde (SLFM), placée cette année sous le thème « Cultiver la créativité : la pensée critique à l’ère de l’IA », les élèves de petite et moyenne section de la classe de Mme Prokopovitch ont mené une séquence pédagogique dédiée à la construction et à l’entraînement d’un modèle d’intelligence artificielle.

Naturellement, le numérique y a servi d’appui pour consolider des compétences fondamentales en mathématiques et en vocabulaire.
La séance a débuté par un travail sur la notion de quantité : dénombrement d’ensembles, comparaison de collections, et repérage des égalités et des différences. Cette mise en route a préparé les élèves à organiser l’information de manière rigoureuse.


Un volet lexical a ensuite été conduit collectivement. Les enfants ont révisé et enrichi le vocabulaire des vêtements, puis classé ces mots en catégories selon la partie du corps concernée : tête, dos, mains, hanches et pieds. Cette catégorisation a constitué la base des futures étiquettes utilisées par le modèle.

L’intervention de M. Robert, professeur de sciences au lycée, a permis d’expliciter le fonctionnement d’une IA. Par analogie avec la « boîte à mots » et le cerveau humain, il a montré qu’un système apprend à partir d’exemples. Les élèves ont appris à utiliser une webcam pour collecter des images et entraîner leur modèle à reconnaître les catégories de vêtements ciblées.



Dans un temps d’expérimentation très amusant, les enfants ont vérifié le comportement du modèle et testé sa capacité à associer chaque vêtement à la bonne partie du corps. Les essais ont donné lieu à des corrections et à des discussions sur l’erreur, le doute et l’amélioration progressive.



Au-delà des apprentissages en mathématiques et en français, l’activité a illustré la nécessité des données pour entraîner une intelligence artificielle. Elle a également offert une première sensibilisation à la probabilité : les élèves ont constaté que la machine pouvait « hésiter » et qu’un résultat n’est jamais garanti à 100 %, ce qui n’a pas entamé leur curiosité. Ce projet a ainsi articulé créativité, pensée critique et usages responsables du numérique, en rendant accessibles des notions complexes à un jeune public scolaire.

Envie de tester le résultat du travail des enfants ? C’est ici : https://fr.vittascience.com/ia/images?link=6926be6f889fd




