Les élèves de la spécialité Anglais LLCER (Mmes Maria TIKHOMIROVA et Marie RUPP MOURAD) et la Section Internationale Russe (Mme Hélène BELIAEVA) ont participé à un travail sur l’analyse de deux films : 12 Angry men de Sidney LUMET tourné en 1957 et 12 de Nikita MIKHALKOV réalisé 50 ans après en 2007.
Voici quelques témoignages :
Sofia: « Le but de ce projet était de tisser les liens entre les matières linguistiques dans l’aspect de l’art et de cinématographie. Il était intéressant de pouvoir dialoguer en plusieurs langues et de construire un point de vue plus complet sur l’œuvre. J’ai apprécié ce projet interclasse car il nous a permis de partager nos connaissances et de développer nos capacités analytiques et critiques ».
Maria: « Le but du projet était de voir comment un film représente l’époque et la société à laquelle il a été créé. En effet, la version anglaise du film témoigne bien de la société patriarcale et raciste des années 50. Ce qui aujourd’hui nous semble intolérable était la norme à l’époque. Tout cela met en lumière l’idée de l’évolution constante de l’humanité. De même, il s’agit de diffuser l’« American way of life » et l’«American justice » dans le contexte de la guerre froide.
La richesse des deux films réside non pas dans l’histoire mais dans les caractères, les idées qu’ils transmettent. Le spectateur se détache progressivement de l’action au profit de la culture du pays, des opinions de l’époque. Ainsi, chaque personnage de la version russe que ce soit le docteur arménien, le vieux juif ou le chauffeur de taxi symbolise la richesse ethnique et/ou les différentes classes sociales du pays ».
Ekaterina: « Le projet réunissant les groupes de LLCER et SIR était très captivant, car c’est une opportunité de comparer deux visions d’une même situation qui s’avèrent être très différentes selon les cultures et les buts des deux films proposés. C’est également intéressant de partager les différents avis sur le même sujet dans une atmosphère amicale et plaisante. Ce projet m’a permis de saisir de certains détails que personnellement, je n’avais pas remarqué au début. Le partage de nos ressentis concernant les deux films s’avère très formateur ; dans les discussions, nous trouvons nos partisans et nos opposants ce que ne nous empêche pas d’être tolérants et respecter de différents points de vue ».