Cérémonie de commémoration du 11 novembre

Les élèves de 3ème accompagnés par les professeurs d’histoire M. Betton et M. La Barbe, se sont rendus au carré français du cimetière Vvedenskove pour représenter le lycée Alexandre Dumas à la Cérémonie de commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918.

La cérémonie a réuni des Français et des Russes autour de la stèle des morts de 1812 où reposent les pilotes de chasse français du régiment Normandie Niémen tombés en Russie aux côtés de leurs camarades soviétiques de 1943 à 1945. Depuis la disparition des derniers survivants de la « Grande Guerre », le 11 novembre associe dans la même mémoire les soldats de toutes les guerres morts pour la France.

Après les hymnes nationaux de France et de Russie et quelques discours prononcés en français et en russe, les élèves ont déposé des « fleurs du souvenir » au pied de la stèle mémorielle.

Il est à noter qu’une classe de CM2 était présente de son coté à la cérémonie officielle organisée par l’Ambassade de France.

 

Le mot du professeur d’Histoire

Chers élèves du lycée français de Moscou et chers élèves des écoles russes…

C’est une joie de nous retrouver ensemble dans ce cimetière de Vvedenskoye autour de stèle des morts de la Grande Armée de 1812 et des tombes des pilotes du Normandie Niémen où reposent des Français en terre russe.

Pendant plus d’un siècle, ce jour du 11 novembre a marqué en France la commémoration de l’armistice et des morts de la première guerre mondiale. Le jour de la Saint Martin, à la onzième heure, du onzième jour, du onzième mois de l’année le clairon sonnait la fin des combats et faisait taire les canons sur un front courant de la mer du Nord à la Suisse. Dans toutes les villes et villages de France les cloches des églises carillonnèrent à la volée pour annoncer le retour de la paix.

Cependant, le temps passe et le dernier soldat de la grande guerre s’est éteint en 2008.  Avec Lazare Ponticelli, né en Italie en 1897, engagé volontaire étranger dans l’armée française en 1914 disparaissait le dernier témoin de la « Grande Guerre ». La signification du 11 novembre s’est donc élargie pour devenir le jour d’hommage national à tous ceux qui sont « morts pour la France » dans les guerres anciennes et les opérations extérieures plus récentes. L’Histoire des hommes étant tragique la liste de ceux qui sont morts pour la France ne sera jamais close.

La mémoire du sacrifice de nos anciens ne doit pas nous faire peur mais nous oblige. A travers ceux qui sont morts n’est pas la guerre que nous exaltons mais la paix qui reste le bien le plus précieux des nations ; une paix dont chacun d’entre nous, à sa place, a le devoir d’être l’infatigable instrument. Notre présence ici en est le signe.

Vive la France et Vive la Russie !

Jean-Stéphane Betton, Professeur d’histoire au LFM