Voyage à Gallipoli (Turquie)

Des élèves ponctuels, des élèves polis, des élèves respectueux, des élèves ouverts d’esprit et curieux. Un plaisir pour nous, les professeurs accompagnateurs.

4 jours seulement mais l’impression que cela a duré plus longtemps : nous avons perdu la notion du temps, c’est un bon signe, signe que la déconnexion du quotidien était totale. Il y a les objectifs pédagogiques et puis tout le reste, ce reste qui est tellement important.

« Le plus beau voyage de sa vie », c’est ce que l’un d’entre eux a dit. Nombreux étaient ceux qui ne connaissaient pas la Turquie ou alors seulement la Turquie des clubs de vacances près d’Antalya. L’espace de quelques jours, ils ont rencontré un autre peuple, une autre religion, une autre langue, appris à dire bonjour et merci en turc.

Ceux que l’on voit fermés sur les premières photos, se sont ouverts, sourient sur les dernières. Une des élèves a fait le choix de partir quand ses meilleures amies ne participaient pas au projet. Un gros effort pour sortir de sa zone de confort, elle a compris qu’il faut oser aller vers les autres, ceux qu’on ne connait pas et elle est fière du pas accompli.

Ils ont ri avec des jeunes turcs de leur âge, ils sont passés plusieurs fois de l’Europe à l’Asie, par le pont 1915 ou par ferry, de l’abstrait au concret, un élève de 3ème, en voyant le cimetière français et toutes les tombes de soldats alignées, a dit que maintenant, il comprend ce que 2000 morts représentent…

Ils se sont fait caméléons, se sont appropriés les codes du pays, se saluent à la turque en se cognant doucement le front, leur palais a découvert le goût de la soupe mercimek, du pide, de l’ayran et même du şalgam !

Le visage a pris des couleurs, le cœur s’est empli d’émotions. Des rêves se sont réalisés : pour l’un des élèves, voir Troie, le site mythique. Il n’avait jamais imaginé que le site existait, ce fut un choc de découvrir que la réalité rejoignait la fiction. Des souvenirs resteront.

A fond motivés pour reconduire le projet l’année prochaine ! On ne devrait pas avoir de mal à trouver des intéressés. Ils ont déjà bien communiqué avec leurs camarades restés à Moscou et ont fait des jaloux… assurément !

 

Nathalie PONS