Mardi 15 avril, 3h30 du matin, rendez-vous à Vnukovo. Tous les élèves sont là, plus ou moins endormis, mais contents.
Et c’est parti : enregistrement, contrôle des passeports, sécurité… Enfin l’avion, on peut dormir. Le séjour risque d’être fatigant : pas moins de huit changements de continents au programme ! Une certaine régularité quand même, nous dinerons en Europe mais souperons et dormirons en Asie !
Accueil à Istanbul par notre guide Dzhemil et Mehmet notre chauffeur qui seront tous deux extrêmement attentionnés et sympathiques tout le long du voyage. Notre petit bus prend la direction de Gallipoli.
Pendant que nos yeux admirent la mer de Marmara, nos oreilles écoutent l’histoire de la Turquie, des Hittites à Mustafa Kemal, que nous fait défiler notre guide. Dzhemil, qui a vécu 10 ans au Canada, nous parle en anglais. Outre les discussions avec Dzhemil, les élèves auront l’occasion de pratiquer la langue de Shakespeare le lendemain, lors d’une rencontre fortuite avec les élèves d’une école turque dans le ferry-boat puis sur les sites de commémoration.
En attendant, pour rejoindre notre hôtel à Çanakkale, nous traversons le détroit des Dardanelles (détroit de Çanakkale pour les Turcs) sur le plus long pont suspendu du monde, inauguré il y a moins de trois ans. Sur les quais de cette petite ville universitaire nous apercevons le cheval de Troie qui a été utilisé dans le film Troie (2004). Mais ce n’est que la veille du départ que nous visiterons le site archéologique de l’antique ville de Troie et son nouveau musée. Les élèves profitent du temps libre qui leur est accordé pour découvrir le charme de cette petite ville balnéaire aux ruelles pittoresques très animées.
Le deuxième jour est entièrement consacré aux sites britanniques et des ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) de la bataille des Dardanelles en 1915 (Gallipoli campaign en anglais). On installe des tribunes, tout doit être prêt pour le 25 avril, la journée des ANZAC, où une cérémonie est organisée conjointement par la Turquie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande (jour férié dans ce pays).
Le lendemain, nous irons visiter le cimetière militaire français au sud de la presqu’île de Gallipoli. Tout comme la veille, le contraste est saisissant entre la beauté des paysages qui nous font penser à la Provence, le temps splendide et dans ce cimetière si bien entretenu, les milliers de tombes de marins, soldats de France ou des colonies qui nous rappellent les évènements tragiques de la Première Guerre mondiale.
Vendredi, 6h30 du matin, dernier petit-déjeuner à l’hôtel. Nous repartons, encore quatre heures et nous serons à l’aéroport d’Istanbul. Nous quittons la Turquie plein de souvenirs en tête et une certaine nostalgie. Un voyage inoubliable pour les élèves, les professeurs, et sans vouloir s’avancer, pour notre guide et notre chauffeur.
Bruno VIANEY